Enquête de traces, en quête de place 

par Graziella de Matteis

Marianne RUBINSTEIN, C’est maintenant du passé, Paris, Verticales, 2009.

Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin était composé de portraits d’enfants d’orphelins de la Shoah. Dans cette première enquête, à portée sociologique, Marianne Rubinstein empruntait une voie générationnelle pour comprendre les traumatismes qu’avait subis cette lignée de descendants. Sept ans plus tard, avec C’est maintenant du passé, l’auteur pousse plus loin son enquête littéraire qui porte sur ses grands-parents déportés, une blessure originelle pour son propre père.

La vie des grands-parents

         « Que sait-on d’eux ? Pas grand-chose. », p. 13. C’est à partir de ce constat que Marianne Rubinstein tente néanmoins de retracer l’histoire de ses grands-parents paternels.

Son grand-père, Chaïm Rubinstein, « était cultivé. Il avait immigré de Pologne en France avec un livre, Don Quichotte. », p. 15. Sa grand-mère, Ryfka, quant à elle, « était vulnérable, complexée et déterminée. ».

Ce qu’il reste d’eux témoigne d’un amour profond et pur : « Ils s’aimaient. Mon père s’en souvient, et je le sens à la lumière de tout ce que j’ai lu, ou entendu. “Tu me manque partouts… la nuit de mes reives sont de toi…le jour sons longue sans toi mon chéri…ta femme qui pense toujour à toi”, écrivait ma grand-mère dans un français maladroit à son mari détenu en Allemagne. » p. 13.
Arrivés dans la première moitié du XXème siècle, « ils voulaient réussir en France ». Cette nouvelle vie, dont ils firent leur priorité, leur fut d’ailleurs reprochée. Abraham Rubinstein, frère de Chaïm, lui écrivit, le 12 octobre 1937 : « Je dois te dire que depuis que tu es parti, tu t’es détaché de nous et tu as oublié que tu as laissé une mère, un père, ne parlons pas d’une sœur […] », p. 45. Le « je » accusateur d’Abraham impute à son frère d’avoir négligé sa famille depuis son départ. « Comme tu le sais j’ai toujours entretenu maman, et ce aussi longtemps que j’ai pu. Malheureusement, les temps ont changé, cela fait un an et demi que je n’ai plus de travail », poursuit-il dans sa lettre, expliquant que « l’antisémitisme fait rage en Pologne avec une telle violence » et qu’il ne peut plus « que rêver à un poste dans une banque », p. 46. Cette lettre, retrouvée dans la « boîte en fer bleue » (p. 44) du père de l’auteur, fut écrite en yiddish et traduite par Gilles Rozier, spécialiste de la langue.

Le traducteur confiera d’ailleurs à Marianne Rubinstein : « J’ai la sensation qu’on dit dans ta correspondance familiale des choses plus graves que d’habitude. En même temps, c’est une chance d’avoir ces documents, car cela te permet d’accéder à des fractures familiales pour lesquelles le génocide et la disparition de toutes ces personnes ont fait écran. », p. 51.

Si les lettres retrouvées dévoilent en effet quelques « fractures familiales », elles mettent également en lumière leur contexte d’écriture : la montée en puissance du nazisme, l’antisémitisme et la déportation, à laquelle n’échapperont pas les grands-parents de l’auteur. Ils semblaient d’ailleurs en avoir conscience lorsqu’ils écrivirent aux Spirglas, qui recueilleront le petit Serge (père de Marianne) : « Je esper que nous nous verron encore et bientôt », p. 36. La maladresse du français accompagne ici la lucidité du « encore ».

Le traumatisme de l’orphelin

         « Je crois que mon enfant est déjà arrivé chez vous » (p. 35) écrit Chaïm Rubinstein aux Spirglas, dans cette même lettre du 10 août 1943. Après avoir déposé leur fils à la gare, « là où l’histoire s’arrête » (p. 103), c’est une nouvelle vie qui attend Serge, qui devint rapidement orphelin et qui, des années durant, attendra ses parents. La souffrance de l’orphelin, désormais adulte, père à son tour, est telle que la simple idée du livre est dérangeante. Alors que celui-ci s’ouvre avec des fragments de lettres échangées entre les grands-parents de Marianne, elle écrit : « Serge, mon père, n’a jamais lu cette correspondance. “Je ne peux pas.” Il m’a interdit de la publier : “Pourquoi tu veux retranscrire les lettres de mes parents ? Il y a quelque chose qui me défrise, mais je sais pas quoi”, a dit l’homme de soixante-douze ans […] », p. 14.
Le lecteur apprendra d’ailleurs que, « si le paragraphe précédent subsiste » (p. 14), c’est parce que Marianne Rubinstein a finalement reçu l’aval de son père. Le père fait le choix d’aider sa fille dans l’enquête, mais les découvertes n’en demeurent pas moins douloureuses :

« Marianne

Rentré depuis deux jours, je vais ouvrir ma boîte aux souvenirs. Je vais le faire. Mais je ne te cache pas qu’en ce moment, je cauchemarde dans le ghetto et ailleurs.
Tout cela remue une histoire toujours aussi douloureuse, et ce n’est pas un hasard si je laisse dormir.
Je t’embrasse.
Ton père. », p. 31.

Wilhelm Lehmbruck/ Le foudroyé/ 1916/ Bronze/ Pinakothek der Moderne/ Munich

La douleur est profondément installée dans la vie du père. Marianne Rubinstein l’établit par différentes anecdotes. Elle explique, par exemple : « En 1981, mon père allait avoir quarante-six ans, l’âge du sien lorsqu’il avait été déporté vers Auschwitz en août 1942. C’est à cette époque qu’il avait fait une dépression et perdu neuf kilos. Il disait, je me souviens, qu’il ne supportait pas de dépasser l’âge de son père. » p. 61.

Survivre est vécu comme une véritable blessure. C’est pourquoi, sur son histoire et celle de ses parents, Serge Rubinstein a fait le choix de se taire, « ce n’est pas un silence passif, mais un silence qui préserve et sauvegarde. », p. 80. Toutefois, comme en témoignent de nombreux descendants, le silence, la non-transmission, engendrent chez eux de multiples problèmes.

Trouver sa place

         Et le principal est celui de la place à occuper : « J’écris parce que j’ai un problème de place. Comme des millions de gens. Comme des milliards même, qui pourtant n’écrivent pas. J’écris parce que c’est le seul endroit d’où je peux, sans l’aide de personne, calmer l’angoisse. » p. 22. Cette angoisse, Marianne Rubinstein l’hérite involontairement de son père. C’est la disparition des grands-parents, qu’elle n’a malheureusement pas connue, et le vide de cette perte chez le père, qui en la cause : « Je me dis que je les aurais aimés, que j’aurais eu ma place auprès d’eux ; qu’il aurait eu des yeux pour voir ; qu’elle m’aurait aidée à accepter ma part d’inacceptable. » p. 16.

Orphelins juifs dans un centre de personnes déplacées dans la zone d’occupation alliée/ Lindenfels/Allemagne/16 octobre 1947.

À plusieurs reprises, l’écrivaine témoigne d’un sentiment d’exclusion. Cette éviction s’explique non seulement par l’absence de transmission de l’histoire familiale, mais aussi par le biais de diverses anecdotes : « “Tu as vu, elle était jolie, ta mère”, m’a dit mon père, au téléphone, à propos de cette nouvelle photo. Et ce lapsus, ce “ta mère” au lieu de “ma mère”, ajouté à la difficulté que j’avais eue à poser des questions pendant la rencontre avec Rosette et Jacqueline […] a réactivé une vieille colère. », p. 127.

Si le lapsus peut ici sembler anodin, Marianne Rubinstein le vit comme une sorte de bannissement. « Ainsi, me disais-je, même là, il n’y a pas de place pour moi » (p. 127), nous dévoile-t-elle. Elle n’a pas connu la Shoah, n’a pas perdu ses parents, ne partage pas de façon directe la même souffrance que son père. Son tourment, pourtant, est bien réel ; elle se demande cependant s’il est justifié : « Je suis née en 1966 de parents qui, grâce à leur réussite scolaire, ont pu prétendre aux métiers de la bourgeoisie : médecin et ingénieur. Je n’ai rien connu de la guerre, excepté la souffrance de mon père et les photographies sur verre de […] Dans ces conditions, mes propres traumatismes – ceux d’une bourgeoise comme l’écrivait Abraham – ont-ils la moindre légitimité, ou sont-ils réduits à l’insignifiance ? », p. 58.

Loin d’être insignifiante, l’angoisse des enfants d’orphelin est, nous le savons, particulièrement fondée et paraît parfois sans échappatoire. « Calmer l’angoisse » devient dès lors une nécessité et ne semble envisageable que par le biais de l’écriture : « J’écris parce que l’écriture crée, même en été, un espace enneigé autour de moi, qui assourdit les bruits de l’extérieur […] », p. 22. Seule l’écriture permet en effet de mettre des mots sur le passé traumatique mais aussi sur l’actualité de cette souffrance.

Passé et présent : bouleversement de la temporalité

          C’est maintenant du passé : d’emblée, le titre interpelle par son antinomie. Alors que tout semble les opposer, le présent entre ici très naturellement en collision avec le passé. Cette réunion de deux temporalités a priori distinctes serait, selon l’auteur, en fait empruntée à la littérature japonaise du haïku. La formule ‘ c’est maintenant du passé ‘ est en réalité un peu l’équivalent de ‘ il était une fois’, « (m)ais alors que notre Il était une fois met le passé à distance, le C’est maintenant du passé japonais […] entremêle passé et présent, le passé mordant sans cesse sur le présent, et le présent, à peine vécu, devenant passé à son tour. » p. 37.

« C’est maintenant du passé, mais c’est encore présent » (p. 37) écrit Marianne Rubinstein pour mettre non seulement l’accent sur la vivacité toujours très présente de la douleur, mais aussi sur la possibilité, dans le présent, de retrouver des traces du passé. Un passé toujours présent.

Disparition        
La découverte des lettres ainsi que celle d’autres traces indique, en réalité, que des empreintes laissées par la famille subsistent toujours « si l’on fouille, si l’on écrit, si l’on téléphone, si l’on réclame. », p. 37. « Des traces d’eux, mes grands-parents paternels, et de tous les membres de leur famille, de ma famille – dont je n’avais jusqu’alors aucune idée des noms et du nombre qu’ils étaient » (p. 37), écrit Marianne Rubinstein.
Ainsi débute, avec l’écriture de C’est maintenant du passé, une « période de recherche frénétiques » (p. 29), qui commence avec l’ouverture de la « boîte aux souvenirs » (p. 34) du père, le 13 novembre 2007. Dans cette boîte, l’auteur retrouve également rédigée par son grand-père, déporté en 1942, depuis le camp de Blechhammer. La lettre étant signée « André », elle interroge Addy Fuchs, un « ancien » du camp, qui lui explique que « les Juifs n’avaient pas le droit d’envoyer des lettres, ni de recevoir des colis. Alors, ils passaient par des prisonniers non Juifs. », p. 84.

De son grand-père, Marianne Rubinstein apprendra d’ailleurs les circonstances de la mort : « Nous savions comment mon grand-père était mort. En 1980, l’année que précédait celle où mon père allait atteindre l’âge du sien lorsqu’il avait été déporté – lorsqu’il avait péri, croyait-on alors -, il avait rencontré par hasard M. Klein près du cirque d’Hiver, ce même cirque où mon grand-père avait promis à son petit garçon de l’emmener quand tout serait fini et s’il était sage […] Ce jour-là, M. Klein avait reconnu dans les traits du fils ceux de Chaïm Rubinstein et l’avait interpellé. », p. 73.

Joseph Klein fit donc, à Serge et Marianne, le récit de la terrible marche de la mort, en janvier 1945, et de l’agonie de Chaïm qui, totalement à bout de force, suppliera son ami de le laisser sur place : « “Va-t’en, reste pas ici, tu vas avoir des ennuis”. », p. 77.

Par ses nombreuses recherches, Marianne Rubinstein apprendra aussi que sa « grand-mère a donc été gazée à son arrivée à Auschwitz, après trois jours et trois nuits de voyage, au départ de Drancy. C’était le 29 août 1942, ou peut-être le 30, ce jour où son père fêtait ses sept ans chez les Spirglas. », p. 102.

Elle découvrira également que la mère de sa grand-mère ne fut pas déclarée à Yad Vashem : « Pourquoi Dov n’a-t-il pas déclaré à Yad Vashem la mort de sa sœur Regina/Ryfka Rubinstein, née Pinkwasser ? Nous ne le saurons jamais. Mais il y a tant de choses que nous ignorons. Et maintenant que j’arrive au terme de ma recherche, je sais que je n’en saurais jamais beaucoup plus. », p. 142.

Si toute la vérité ne peut être rétablie, si certains faits demeurent encore incertains, si nombreuses sont encore les questions restées sans réponses, si les disparus restent parfois mystérieux, « plus de soixante ans plus tard, les quelques survivants et leurs descendants continuent de chercher les traces de leur existence. », p. 149.

C’est ainsi que Marianne Rubinstein rejoint ces lignées de descendants en quête de traces : « Je ne suis pas la seule : nous sommes nombreux à tenter de retrouver des noms, des dates, des lieux, des métiers, à tenter de sauver de l’oubli une anecdote (elle confondait Mussolini et Messalina), un trait de caractère (il était gentil), un métier (il fut le premier chauffeur de taxi de Varsovie). Des lambeaux de vie. Car plus que les circonstances de leur mort, c’est la vie qu’on cherche. », p. 149-150.

« Des lambeaux de vie », oui, car l’histoire de leur famille ne peut se prélever, « à la pince à épiler » (p. 152), que par fragments.

Silence, fragments et poésie

         Marianne Rubinstein affirme qu’elle aurait « aimé écrire une saga familiale. Afin de leur donner à chacun, une place dans l’histoire, une vie quotidienne […] », p. 38.

Elle se plaît d’ailleurs, au début du livre, à en imaginer les contours : « Il y aurait eu tout cela dans ma saga : des amours, des conflits familiaux, des enfants vivants et d’autres morts […] Bref, le sel de la vie et le ressort de la fiction. Tout ce qui fut annihilé par la Shoah. », p. 39.

Elle réalise toutefois rapidement que « le complet, c’est le mensonge » (p. 40) comme le disait George Steiner. L’idée d’imaginer, d’inventer, de compléter par la fiction lui devient tout à fait insupportable. « Au fur et à mesure que j’avançais, je me suis mise à aimer ces fragments […] » (p. 40), écrit-elle d’ailleurs. C’est en effet par le fragmentaire que Marianne Rubinstein a décidé de rendre hommage à ses grands-parents, au plus proche de la vérité, au plus près des faits. Ce choix du parcellaire, de l’incomplet, amène d’ailleurs l’écrivaine à s’intéresser à la littérature japonaise, et plus particulièrement la poésie, qu’elle intègre à plusieurs reprises dans son œuvre : « La littérature et la poésie japonaises savent exprimer le fragmentaire, le quotidien ; elles savent utiliser le silence pour donner aux mots une résonnance particulière, une vibration qui persiste alors que l’archet a quitté la corde […] » p. 116.

C’est que le haïku se sert du silence comme respiration pour donner aux mots tout leur poids. Or, cette pause, ce soupir, Marianne Rubinstein les cherche dans chacune de ses pages : « Je cherche le silence après que ce qui doit être dit l’a été, dans une forme juste. C’est un silence, je le devine, qui n’est pas étouffement, mais qui crée au contraire un espace paisible en soi. », p. 82.

Vent d’hiver glacial / Qui précipite dans la mer / Le soleil couchant / Haïku de Natsume Sôseki

Alors que documents, photographies et archives viennent à leur tour fragmenter l’écriture, Marianne Rubinstein trouve à son récit un autre entracte : la musique. « Mon intermède à moi, c’est la musique. C’est avec elle que je respire, c’est elle que je cherche dans l’écriture » (p. 98), nous confie-t-elle, en dévoilant son attrait pour les chansons en yiddish. Elle se met d’ailleurs en quête des « chansons que ses grands-parents entendaient dans leur jeunesse à Varsovie. », p. 99. Par la musique, mais aussi par l’écriture, Marianne Rubinstein parvient ainsi à « restaurer la colonne vertébrale » de sa famille.

Des liens renoués

         Ce dont elle n’a pas hérité directement, ou ce qui le fut de façon oblique, Marianne Rubinstein le prend en charge par l’écriture. « Je suis content que tu t’appropries l’histoire de ton grand-père paternel » (p. 54) lui dit un jour son père, lui qui demeurait réticent à la publication de la correspondance familiale. La douleur du père est omniprésente, mais ce dernier est conscient de la nécessité du travail d’enquête, effectué par sa fille : « Quelques jours après son mail du novembre 2007, j’ai appelé mon père pour prendre de ses nouvelles. Au téléphone, il m’a dit : “Ce travail que tu fais, ça m’ouvre des trappes.” Pas des portes, des trappes, ai-je noté mentalement. Puis : “Finalement, ce sont tes racines que tu cherches. Tu pourras marcher sur des deux pieds, ce sera plus facile qu’être à croche-pied.” Et j’ai pensé à lui qui boîte désormais, et à mon frère qui s’est cassé le pied, et à moi dont la jambe droite fut si fragile que j’ai un clou en guise de tuteur dans le tibia. », p. 67.

Par les mots, l’auteur reconquiert une histoire familiale mise en miettes et se replace, se positionne au sein d’un arbre généalogique jusqu’alors détruit : « Quand je lui ai raconté toute l’histoire, mon père a eu ce raisonnement alambiqué qui m’a mis les larmes aux yeux : “La meilleure preuve que je suis bien le fils de ma mère, c’est toi. Mes cousines me l’ont dit. Elles m’ont dit : C’est incroyable comme Marianne ressemble à ta mère”. », p. 71-72.

Elle crée donc des liens qu’elle n’a pas eu la chance d’avoir avec ses grands-parents, se construit un héritage : « Cette âpreté-là, qui perdure dans nos rapports familiaux, ne vient pas de ma famille maternelle qui fonctionne dans la violence du non-dit. Cette âpreté-là est Rubinstein. », p. 56.

C’est donc « main dans la main » (p. 129) avec son père que Marianne Rubinstein a mené jusqu’à ton terme cette bouleversante enquête sur ce que fut la vie de ses grands-parents, avant qu’elle ne soit annihilée par la Shoah.

***

         « Au-dessus du vide et du manque, assemblant les maigres lambeaux que je trouvais, mélangeant les couleurs et les étoffes, j’ai fabriqué un patchwork » (p. 154), pouvons-nous lire à la fin du livre. En effet, C’est maintenant du passé de compose bel est bien comme un patchwork, composé d’écriture et de poésie, de silence et de musique, de documents et de photographies, de souvenirs et de blancs, de passé et de présent.

Quelques mots clôturent ce récit :

« Il me reste à faire silence (silere). » p. 155.

Références bibliographiques 

Ivan Jablonka, « Restaurer la colonne vertébrale de nos familles », dans L’Enfant-Shoah. Presses Universitaires de France, 2014, pp. 237-246.

Tous deux enfants d’orphelins, Ivan Jablonka et Marianne Rubinstein discutent ensemble des souffrances que partagent les descendants de leur génération et de leur rapport à l’écriture.

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