Charte à l’usage des rédacteurs


Nous voudrions, sur cette page,

expliciter l’idéal de

recension, ou présentation d’un ouvrage

que nous ambitionnons de proposer au lecteur

1. La nature et la qualité des recensions

Toutes ces recensions s’adressent à un public large mais exigeant. Loin de réduire la qualité des publications diffusées gratuitement sur ce site, cette ouverture oblige à une ambitieuse exigence pédagogique : le choix d’une écriture accessible, dénuée de toute affectation ou préciosité et évitant de recourir à un vocabulaire trop technique, ou, du moins, à tout jargon inutile

La clarté, la pertinence et l’exactitude avant tout.

Chaque texte fait donc l’objet d’une relecture aussi attentive que possible. Sifriaténou s’efforce d’apporter un soin particulier à l’édition des textes ; la rédaction peut être amenée à demander des compléments, à proposer des re-formulations ou des précisions, à suggérer des révisions ou des développements nécessaires pour rendre le propos le plus clair possible. Chaque collaborateur doit accepter, au préalable, de se plier à cette exigence de relecture qui n’a pour but que de rendre homogène l’ensemble et faciliter la lecture de son travail.
Les recensions publiées entendent être bienveillantes, jamais hostiles ou inutilement polémiques, sans être jamais complaisantes ou dénuées d’esprit critique.
Nos recensions se distinguent donc des comptes-rendus que l’on peut trouver dans les revues savantes, académiques et spécialisées comme elles sont assez différentes des articles brefs que l’on trouvent dans la presse littéraire francophone. Elles ne doivent pas se limiter à de brèves et sèches notices ou à de superficielles ou d’elliptiques présentations mais donner à lire, au contraire, des développements substantiels.
Invoquons, pour indiquer la voie, quelques grands noms du journalisme littéraire, très dissemblables entre eux,  mais qui, tous, furent des critiques littéraires exemplaires, de très bons lecteurs. Ils donnèrent à lire des articles parfaits en leur genre, par la clarté de leur expression, par la finesse et la perspicacité de leurs analyses, par leur sens des nuances mais aussi par la vigueur et le brio de leur style : Paul Souday (1869-1929), Albert Thibaudet (1874-1936), Émile Henriot (1889-1961), Pascal Pia (1903-1973), André Delmas (1909-1989), Maurice Nadeau (1911-2013), Maurice Saillet (1914-1990), Jean Mambrino (1923-2012), François Furet (1927-1997), François Nourrissier (1927-2011), Bernard Frank (1929-2006), George Steiner (1929-2020), Mona Ozouf (1931-…), Renaud Matignon (1935-1998), Jean-Jacques Brochier (1937-2004), Angelo Rinaldi (1940-…), Jean-Paul Enthoven (1949-…),  Jean Lacoste (1950-…). Voir bibliographie en bas de page.

Information

Contextualisation

Dégustation

Argumentation

Orientation 

Évaluation 

Confrontation

Contestation

Objections

mais 

Admiration!

2. La construction d’une recension

  • L’objectif est donc, tout d’abord, dans une introduction nette et bien enlevée, de situer l’ouvrage dans un champ disciplinaire ou esthétique, dans son contexte historique, au sein d’une oeuvre déjà constituée, dans le fil d’un débat susceptible d’intéresser une large communauté d’amateurs de livres ; cela peut se formuler sous la forme d’une question ouverte. L’accroche d’un article est primordiale : ni plate ni trop recherchée. Directe.
  • Le développement principal est de restituer la thèse générale d’un essai et sa portée argumentative sans résumer le détail de ses développements ; de dégager l’intérêt esthétique d’un roman, d’une autobiographie ou d’un recueil de poésie ;  d’évoquer un récit sans raconter l’intrigue, sinon dans ses grandes lignes. Il n’est pas nécessaire de suivre le déroulement linéaire de l’ouvrage sauf pour, éventuellement, en exposer la logique. Il convient de proposer une lecture attentive, pas à pas, d’un texte, mais allant aux points essentiels, illustrée par un petit nombre de citations significatives.
  • Critiquer, au sens commun du terme, ne peut se faire qu’après une lecture minutieuse. Les recensions peuvent se conclure par véritables discussions critiques, ou du moins, par des remarques réservées, concernant l’interprétation des faits, les méthodes retenues ou les choix théoriques ou esthétiques proposés.
    Il va de soi que les critiques allusives, les sous-entendus ou les attaques personnelles, sans parler des plaidoyers pro-domo ou des critiques complaisantes, seront proscrits.

3. Consignes typographiques

 Aucune taille d’article (en nombre de signes) n’est exigée. Ni trop bref (il faut prendre le temps du développement) ni trop long (il faut tenir le lecteur éveillé et se garder des redites ou des détails superflus).
En moyenne, si l’on tient à des normes plus précises : 7 pages en caractères Times New Roman 14, interligne 1. Ne pas dépasser 8 pages…
 Pour faciliter la lecture, il convient de subdiviser l’article en paragraphes pour mieux  montrer les articulations du discours, en reprenant les mots-clés de la partie sous forme d’intertitres (en gras).
 Il est demandé de faire les citations en français, puis dans la langue originale (le cas échéant, et si possible) accompagnée, si nécessaire, d’une transcription phonétique. Lorsque l’on recense une traduction française, si elle est bonne, on s’y tient… Et on se réserve de la modifier et de l’amender si on s’en est capable, au cas où serait inexacte ou fautive…
Toutes les citations sont en italiques ; dans le cas où le texte cité comporte des mots ou expressions en italiques, on se bornera à les souligner.
Indiquer les numéros de page de l’édition utilisée (les références de cette édition sont placées, juste après le titre de l’article).
 Les références aux pages de l’ouvrage recensé figureront dans le corps du texte, entre parenthèses (p. 112) ; pour l’allègement visuel, en fin de phrase, les pages sont indiquées, sans parenthèses, comme suit : « … », p. 112 ; les autres références bibliographiques peuvent être regroupées en fin d’article dans la rubrique : « Références bibliographiques ».
 Aucune note de bas de page.
— Indications bibliographiques : Un article peut être suivi non d’une bibliographie mais de plus modestes : « Indications bibliographiques ». C’est une brève bibliographie résolument sélective, limitée soir à des ouvrages  utilisés pour la rédaction de l’article soit en relation avec le sujet traité ; elle tiendra lieu de recommandation pour des lectures d’approfondissement, mais elle sera toujours limitée, et chaque titre mentionné sera impérativement assorti d’un bref commentaire explicatif.

4. L’hébreu

Parmi les nombreuses options qui s’offrent à  ceux qui entendent citer un terme hébraïque (ce qui est quasi inévitable dès lors qu’on aborde, notamment, des questions d’exégèse biblique ou de pensée juive), nous opterons pour la clarté dans la simplicité, renonçant à toute prétention à la scientificité. Jamais ne sera pré-supposée chez le lecteur la connaissance de l’hébreu.
Comme c’est l’usage dans la Bible du Rabbinat, chaque fois que le mot hébraïque a été adopté dans la langue française, il faut le privilégier. Par exemple, écrire « le Sabbat » au lieu du « jour de Chabate »  ; Moïse au lieu de «Moché» ; «Salomon» au lieu de «Chlomoh», etc.
Pour citer un verset de la Bible, on procède comme suit : on indique le livre, écrit en entier, en italiques suivi de deux points puis le chapitre, puis le verset séparé par une virgule. Exemple :
Exode : 1, 2. Cela désigne le verset 2 du chapitre 1 de l’Exode.
Nous prendrons également pour règle générale de citer le mot en hébreu (lettres carrées non ponctuées), puis de proposer la translittération phonétique et bien évidemment de le traduire systématiquement.
Voici les équivalences : h pour ה, v pour ו, ‘h pour ח, t aussi bien pour ט que pour ת, k pour כ avec daguech, kh pour כ sans daguech, une apostrophe (‘) pour le ע, ts pour צ, q pour ק, ch pour ש ponctué à droite.

5. Consignes formelles 

Il est important de les respecter afin d’assurer une certaine unité formelle, ou du moins visuelle, à un vaste ensemble d’articles écrits par des rédacteurs singuliers venant d’horizons différents, ayant reçu des formations variées, abordant des sujets très diversifiés.

Indiquer en tête de la recension :
1/ 
le titre de votre article : On ne reprend pas dans le titre de l’article, le titre de l’ouvrage recensé.
2/ vos prénom et nom (en majuscules) : par exemple : Maurice NADEAU.
3/ la référence de l’ouvrage, sur ce modèle,
ainsi libellé, dans cet ordre :
1/ Auteur : Prénom Nom
2/ Titre en italique + sous-titre en français
3/ Titre original : dans la langue originale, en caractères hébraïques, le cas échéant,  et en translittération. 
4/ Traduit de … par …. Le prénom du traducteur est signalé par des initiales tandis que le nom figure en toutes lettres.
5/ Ville de publication
6/ Nom du pays (en dehors de la France)
7/ Nom de l’éditeur
8/ Date de publication
9/ Nom de la collection sous la forme : Collection  « ….».

Exemple (fictif) : Ker Moïshé Pimpol, La crêpe judéo-bretonne : Un art méconnu, Titre original : A brezonegh matzah,  Traduit du breton et du yiddish par Avrom Leceltik,  Brest/Brest Litovsk, Les Éditions du Finistère, 1982, Collection « Cuisine métissée  ».

6. Consignes typographiques

 Les références à l’ouvrage recensé sont obligatoirement indiquées dans le corps du texte, entre parenthèses, par exemple : (p. 112 ; p.112-120) dans le corps du développement ; en fin de phrase, sans parenthèse : « », p.112.
 Les noms de personnes vivantes sont précédés de l’initiale du prénom.
 Les citations longues sont à mettre en exergue. Elles doivent être faites en français, suivies, le cas échéant et si possible, du texte dans la langue originale, le tout en italiques.
  Utiliser les guillemets français « xx » avec espace insécable.
— Éviter l’abus de guillemets ; réservez les aux citations, aux titres d’articles.
— Usez des italiques pour les titres d’ouvrages, pour les citations dans une langue étrangère.
— Accentuer les majuscules en début de phrases (« À la lumière de ») ou dans les mots tels que État, États-Unis, etc.
— Le chiffre des siècles apparaît en chiffres romains et en petites capitales, suivi de «ème». Écrire XIXème siècle, et non 19e, 19e ou dix-neuvième siècle.
— Écrire «les années 1970» et non «les années 70» ou «soixante-dix» .
— Écrire « etc.» plutôt que « … », pour les choses ; « et al. » pour les personnes.
— Respecter l’orthographe d’usage et les règles usuelles de présentation typographique, en particulier les espaces insécables. L’espace insécable doit précéder et suivre tous les signes de ponctuation doubles : deux-points, point-virgule, point d’exclamation, point d’interrogation.
L’espace insécable doit suivre les abréviations : p., t., vol., fol., n°, chap., fig., n., l., v., coll.
— Utiliser les lettres soudées : æ, œ, Æ, Œ.
— Les paragraphes se suivent sans séparation. Une ligne entre chaque partie de l’article.

Pour ce qui concerne la féminisation des noms et l’usage de la langue française en général, Sifriaténou se conforme à la déclaration et aux préconisations de l’Académie Française. Autrement dit, la féminisation des noms de métier (et non de fonction) ne doit pas faire l’objet de contestation et on prendra en compte l’évolution des usages. Cependant, il faut se garder des féminisations abusives que rien ne justifie ; ainsi, pour prendre un exemple qui fait souvent polémique, le substantif « auteur » ne désignant, en aucune de ses acceptions, un métier ou une profession n’a pas à être féminisé. Ainsi dans la phrase suivante : « la police n’a pas trouvé l’auteur du crime » ; on ne peut attribuer de sexe à celui ou celle qui l’a commis. Autre exemple : « les auteurs de mes jours », désignent indistinctement et simultanément les parents des deux sexes. On devra donc pouvoir écrire la phrase suivante : « Virginia Woolf est l’auteur d’oeuvres considérées comme des classiques de la littérature du XXème siècle« .

7. Soumission de l’article

S’assurer, avant tout envoi, qu’il s’agit bien d’une version définitive (nettoyée des coquilles, notamment des fautes de frappe et des fautes d’accents) et suivant rigoureusement les normes définies précédemment. C’est un gain de temps. La relecture doit se concentrer sur l’expression, la forme de l’article.
— Envoi par fichier attaché en courrier électronique au format Word. Dans quel délai? C’est le rédacteur seul qui fixe la date de remise qui lui convient, en fonction des ses possibilités ; puis essaie de s’y tenir. Il prend l’engagement de la respecter, autant que possible.
Après relecture, le texte portant modifications et éventuellement re-formulations est renvoyée à son auteur qui prend connaissance des éventuelles modifications. Ce travail de relecture est accompli minutieusement, à proportion du respect accordé au travail accompli ; les modifications proposées sont faites à même le texte et portent essentiellement sur la forme.
L’auteur en prend connaissance, l’amende et la corrige éventuellement puis il renvoie la version finale qu’il estime devoir être mise en ligne.  C’est la navette. Une seule est prévue, en principe. Seul le texte dûment validé et autorisé par le rédacteur sera mis en ligne, à moins que, faute de temps, il n’approuve par avance les modifications suggérées.
— Pour la page « L’Équipe » du site, les contributeurs fournissent une assez brève présentation biographique en première personne, accompagnée d’une photographie en jpg. C’est indispensable. Aux antipodes d’un CV administratif ou universitaire, cette « mini-bio » est la manière dont chaque rédacteur se présente amicalement à ses lecteurs! En peu de mots, il explique les motifs qui l’ont conduit à collaborer au Projet Sifriaténou. On peut bien sûr indiquer par des « liens » des activités ou des publications personnelles. Merci d’adresser l’ensemble bio+photo avant que la date de remise du premier article ait été fixée.
— Joindre, si possible, en jpg une ou plusieurs illustrations en relation avec le sujet  de la recension (photographies/images libres de droit, ou avec accord explicite de l’auteur)