Sauf en Suisse bien entendu 

par France Grenaudier-Klijn

Charles LEWINSKY, Melnitz. Titre original : Melnitz, Traduit de l’allemand par L. Marcou, Paris, Grasset, 2008.

« Après sa mort, il revenait. Toujours ».
C’est sur ces paroles que s’ouvre et se clôt Melnitz de Charles Lewinsky. Prélude et épilogue, ces quelques mots soulignent l’un des thèmes qui servent de fond à cette foisonnante saga familiale : la persistance de l’antisémitisme…  y compris « dans la bonne vieille Confédération helvétique », réputée pacifique et au-dessus de la mêlée.
Pour autant, le roman de Charles Lewinsky n’est ni un réquisitoire ni un plaidoyer grandiloquent, mais bien une grande envolée romanesque dont la ligne événementielle entraîne le lecteur dans l’histoire de plusieurs générations de Meijer, une famille juive de Suisse, de la guerre Franco-Allemande de 1870 à la fin de la Seconde Guerre mondiale ; il nous transporte également dans toute l’Europe au gré de l’ascension sociale de cette famille et des tribulations de ses membres.
La mort et le souvenir de la destruction des Juifs sont omniprésents dans ce roman, mais le récit, nimbé d’un humour tragi-comique, fait la part belle à la vie de ses pittoresques et attachants personnages : Salomon, Golda, Hannele, Mimi, Janki, Pin’has, Zalman et bien d’autres…

La place de l’Histoire

Est-ce un roman juif ? un roman suisse ?
Charles Lewinsky juge à raison la question absurde et refuse de trancher même s’il concède au journal Le Monde avoir « surtout écrit le roman à l’intention des Suisses qui ne connaissent pas leurs voisins ».
Cette intention didactique apparaît dans sa construction : cet ouvrage est scindé en cinq sections portant chacune pour titre une simple date. Mais ces dates correspondent à des moments-clefs de l’histoire des Juifs de Suisse.
Nous entrons dans le roman en 1871, date correspondant bien sûr à la bataille de Sedan et à la défaite française face aux forces prussiennes, qui jouera un rôle dans le roman, mais aussi et surtout à une période d’émancipation permettant aux Juifs de Suisse de sortir des bourgades de Lengdau et Endingen où « les Juifs n’étaient pas venus vivre pour la qualité de l’air, mais parce que, pendant presque un siècle, la Confédération helvétique ne leur avait point accordé d’autres lieux de résidence. », p. 70.
En 1871, donc, arrive à Endingen, berceau originel de la famille, le jeune Janki, lointain parent du patriarche Salomon Meijer, marchand de bestiaux, chez qui il s’installe avant d’ouvrir dans la bourgade voisine de Baden le magasin « Aux Tissus de France » – ces deux professions ne sont pas choisies par hasard car elles correspondent aux rares corps de métier que les Juifs de Suisse pouvaient alors exercer.

Gravure de Johann Rudolf Holzhalb/Les juifs de Lengnau et d’Endingen rendent hommage à une figure allégorique/Dans l’ancienne Confédération, tous les seize ans, les Juifs devaient acheter au bailli une lettre de protection/En arrière-plan, on peut voir la synagogue de Lengnau./Musée National Suisse


Selon une structure romanesque conforme aux grandes sagas réalistes – qu’on songe aux Thibault de Martin du Gard ou aux Buddenbrook de Thomas Mann, pour la littérature – le recours à l’Histoire, parfaitement reconstituée grâce aux recherches méticuleuses menées par Charles Lewinsky pendant plus de quatre ans, ne se limite donc pas à l’établissement conventionnel d’un cadre spatio-temporel. Elle donne véritablement son tempo au récit, dans un alliage très efficace des dimensions historique et intime nourries par l’assemblage adroit de moult petits détails, tout en participant de l’ambition instructive d’un récit ponctué de gloses.
Ainsi, la seconde section, « 1893 », correspond-elle à deux événements entremêlant la petite et la grande Histoire. Le 20 août 1893 fut, en effet, votée une « funeste initiative populaire, qui sous couvert de protection des animaux voulait introduire dans la Constitution fédérale un article antisémite et interdire l’abattage selon le rite juif » (p. 199), forçant ainsi le cho’hète (sacrificateur rituel) Pin’has, époux de Mimi, la fille de Salomon et Golda, à changer de métier. L’Histoire, ici, est toujours vue du point de vue de gens ordinaires.
Et c’est aussi ce jour-là que meurt Salomon.

D’autres dates suivent : « 1913 », « 1937 », « 1945 »… balayant toute l’histoire européenne de la première partie du XXème siècle : les péripéties vécues par les divers protagonistes sont racontées sur le fond d’un arrière-plan historique toujours précis. De la sorte, le lecteur se situe dans une sorte de « double-temps », car il est à la fois plongé dans le quotidien des différents personnages, et toujours ‘en avance’ sur eux. Ainsi, à l’aube du premier conflit mondial, Zalman Kamionker, qui a épousé Hinda, la fille de Janki et Hannele, vole au secours de son fils Ruben, parti étudier dans une yeshiva/maison d’études juives à Kolomea en Galicie. On peut aisément anticiper ce qu’il adviendra de ce lieu d’étude… À leur retour, Zalman n’aura de cesse de déclarer que « les Juifs ne connaîtront rien de pire en ce siècle que ce qui leur est arrivé en Galicie. », p. 537.

Grande synagogue de Buczacz/1921/Source : Narodowe Archiwum Cyfrowe.

L’auteur ne nous cache pas la confiance naïve, voire l’aveuglement de certains à l’heure où le nazisme commence sa sinistre ascension. L’une des deux filles de Hinda et Zalman, Léa, a ainsi épousé Adolf, un « professeur de mathématiques et de géométrie » (p. 568), profession condensant à elle seule toute la personnalité du personnage. Or ce dernier « seul de la famille à avoir lu le Mein Kampf de Hitler de la première à la dernière ligne » (p. 568) est empli d’espoir à cette lecture, convaincu « qu’un régime […] édifié sur un pamphlet renfermant de telles contradictions internes ne pouvait avoir qu’une existence éphémère. », p. 568. L’esprit de logique n’est sans doute pas à même, à lui seul, de saisir le mouvement d’une histoire devenue insensée.

À chacun son signe

Se refusant à idéaliser un monde traditionnel révolu, Lewinsky ne cache pas les travers, illusions et petites vanités de ses personnages qu’il décrit avec un réalisme mâtiné de lucidité et de tendresse.

La société juive de gymnastique de Berne en 1935/Photographie Swissinfo.ch


À chacun, il attache une caractéristique physique ou langagière, ou encore un objet ou un signe fétiche, lui permettant d’accentuer tel ou tel trait de caractère. Dans une forme d’autoréflexivité, Lewinsky semble d’ailleurs révéler le procédé lorsqu’il prête à son personnage éponyme le commentaire suivant : « Un seul détail subsistait, inoubliable, cette petite singularité qui reste, un vestige de chaque humain s’il a de la chance, cet unique détail semblable à un clou auquel on peut accrocher quelque chose, une image ou un souvenir. », p. 762. Ainsi, Janki ne se sépare jamais d’une canne qui lui donnerait un air distingué, et qu’il « n’aurait pour rien au monde remplacé[e] […] par une autre. Il aurait eu l’impression de s’amputer de sa personnalité. », p. 414. L’objet, qui n’a d’autre utilité que de permettre à Janki de se faire passer pour ce qu’il n’est pas, symbolise ici les prétentions sociales du personnage.
De même, son fils François, dont le prénom témoigne du snobisme français de Janki, jeune homme un peu pédant, entretient sa moustache tout en arborant « un fume-cigarette en ambre presque authentique », p. 197.
Sa mère Hannele, fille adoptive de Salomon et Golda, jamais vraiment dupe des aspirations mondaines de son mari – « on singeait le rituel d’une société à laquelle on n’appartiendrait jamais pour de bon », p. 179 – refuse quant à elle d’épiler ses épais sourcils, signalant par-là autant sa lucidité et sa fidélité à elle-même qu’une forme d’entêtement, voire de révolte ; au prénom si français que Janki a choisi pour son fils aîné, elle préfère d’ailleurs celui, plus authentique, de Schmoul. Sa demi-sœur Mimi, quant à elle, est férue d’expressions françaises dont un cocasse « Certainement pas » revenant avec humour tout au long du récit, tout comme le « nou », interjection hébraïque, caractéristique de son père.
Sans surprise, et conformément à un grand arc narratif typique, selon Lewinsky, de toutes les familles juives de Suisse, chacun des personnages incarne également un certain ‘destin juif’. Nombre d’entre eux – Janki, Hannele, François, Zalman et sa fille Rachel – font dans le schmattès ( « confection » en yiddish), quoique dans un esprit bien différent. Capitalistes convaincus, Janki et François s’échinent à convaincre leurs concitoyens non-juifs qu’ils appartiennent bel et bien à la bonne société suisse. Afin d’acquérir un terrain sur lequel il rêve d’édifier un immense grand magasin, François/Schmoul ira d’ailleurs très loin : avant de modifier l’orthographe de son nom, [il] « s’était fait baptiser. S’était converti au christianisme. S’était fait retirer son judaïsme comme un bouton gênant. », p. 384. Les efforts d’assimilation de François sont pourtant voués à l’échec et se fracassent sur un inflexible antisémitisme : « Mais savez-vous, cher Monsieur Meijer, un Juif, même baptisé, reste toujours un Juif. », p. 416.  
Lewinsky se réserve ici de décocher une petite flèche. Le propriétaire du terrain convoité par François s’appelle en effet Landolt. Or l’orthographe de ce patronyme n’est pas sans rappeler le nom du prévôt – Lanvogt en suisse-allemand – placé à la tête de l’Argovie, localité où se situent Lengdau et Endingen, qui tirait de ces communautés juives pléthore d’impôts. Tailleur lui aussi, Zalman, « un Américain de Kolomea, qui parle l’allemand comme un Souabe » (p. 230) est l’antithèse de son beau-frère. Il rencontre sa future épouse Hinda en août 1893, lors du Troisième Congrès ouvrier socialiste international de Zurich : « Zalman Kamionker en capitaliste, c’était aussi vraisemblable que Joseph Goebbels en minyemann », p. 585.
Troisième enfant d’Hannele et Janki, Arthur, rêveur, idéaliste et homosexuel refoulé, se destine lui à la médecine, tandis que son neveu Ruben devient rabbin à Halberstadt, en Allemagne, et que son petit-neveu Hillel Rosenthal, fils unique de Léa et Alfred, sioniste convaincu qui se prépare à émigrer en Eretz-Israël, étudie pour ce faire l’agriculture et fait le coup de poing avec les Frontistes du Dr Rolf Henne. C’est aussi l’occasion pour Lewinsky d’évoquer la séduction exercée par les thèses nazies sur certains éléments de la société suisse des années 1930.
Celle-ci, en effet, n’est pas prête à accueillir pleinement une communauté juive d’ailleurs rétive à se fondre totalement dans la collectivité, comme l’atteste la persistance du yiddish occidental et du judéo-allemand qui servent d’ancrage dans la tradition.
Melnitz est ainsi parcouru d’innombrables expressions empruntées à ces deux langues, systématiquement glosées, qui permettent au romancier d’évoquer toute une série de rites et coutumes judaïques – pratiques religieuses et cérémoniales, mœurs vestimentaires, traditions culinaires, usages langagiers. Outre qu’il témoigne de l’ambition pédagogique d’un roman destiné à un lectorat a priori peu au fait des rituels qui rythment la culture juive, ces nombreux emprunts linguistiques concourent à la verve du récit, auquel ils prodiguent dans le même temps une dimension presque ‘testimoniale’, à l’instar d’un geste de sauvegarde – le yiddish occidental n’est plus parlé en Suisse –, sans pourtant que la narration ne soit jamais pesamment didactique.

Un symbole

Un objet insolite décrit dans le roman symbolise cette situation des Juifs au sein de la Confédération Helvétique. Il s’agit d’« un très étrange appareil en argent où se trouvait emprisonné un flacon en cristal » (p. 146), que Janki acquiert chez un antiquaire, au tout début de son ascension sociale.

Tantale anglais ancien monté sur argent sterling

Le vendeur, Monsieur Bäschli lui explique qu’il s’agit d’un « Tantale. […] L’on ne peut extraire le flacon que si l’on a la clef. […] Le petit ennui, c’est que la clé est perdue. », p. 146. Au fil des changements de génération et des déménagements, cet objet énigmatique demeure dans la famille Meijer.

Entre autres sens possibles, ce mystère insoluble peut se lire comme une métaphore de la position imposée aux Juifs dans la société suisse. Quoi qu’ils fassent, quels que soient les efforts d’assimilation auxquels ils s’évertuent, les portes de la bonne société suisse leur resteront irrémédiablement closes – ce que résume Janki interrogé par François sur le contenu convoité : « Je ne sais pas. Je n’ai jamais eu la clé. », p. 415.
À cet égard, cet objet, à l’image du précieux et inaccessible liquide qu’il renferme, confère au récit une très légère note d’amertume, exprimée vers la toute fin du roman : « Sur tous les arbres généalogiques, il [l’oncle Melnitz] cueillait des noms, au hasard, les entreposait dans de grands paniers, fruits verts qu’il savait distiller pour en faire une eau-de-vie que personne ne buvait sans que les larmes lui montent aux yeux. », p. 761.

Le verrou de l’antisémitisme : nous, vous, ils

La coexistence souvent difficile des communautés juives et non-juives est bien dépeinte dans Melnitz. Lewinsky évoque les humiliations endurées par les Juifs soit en rapportant des propos qu’on tient sur eux, soit en leur donnant la parole.
Dans un premier temps, presque tous les personnages principaux – François, nous l’avons vu, mais aussi Salomon, Janki, Hannele, Pin’has et Arthur – sont, à un moment ou un autre, directement confrontés à des paroles antisémites. Ainsi du boucher Gubser provoquant le vendeur de bestiaux Salomon Meijer en lui proposant une tranche de jambon (p. 64), puis un verre de vin (p. 64) avant de reprendre ironiquement plusieurs clichés antisémites : – « Qu’est-ce qu’il [Janki] est ? Un neveu, un cousin ? Chez vous, on ne sait jamais exactement. » (p. 66) et un peu plus loin : « C’est avec vous, n’est-ce pas, que nous avons appris les youpineries. », p. 68. Un homme entrant dans le premier magasin de Janki, qui fait l’objet d’une attaque antisémite dans la presse locale, sort de l’échoppe en s’exclamant : « Hum. On ne peut s’empêcher de se demander si c’est encore l’ancienne odeur d’épices, ou déjà la puanteur. », p. 82.
Janki toujours, parti en villégiature avec Hannele, se lie avec un groupe d’anciens combattants de Sedan, mais cette ‘amitié’ change du tout au tout lorsque leur est révélée la judéité de Janki. Hannele, elle, est directement menacée de mort, lorsque les clients d’un salon de coiffure lui suggèrent d’acheter des rasoirs pour se trancher la gorge. Lors de l’initiative populaire de 1893, Pin’has est humilié par les amis du boucher Gubser. Enfant, Arthur découvre, atterré, une représentation graphique du ‘meurtre rituel’ dont furent accusés des Juifs du village hongrois de Tisza-Eszlar en 1882-1883.
Face à tous ces affronts, ces attaques, ces injures, ces hostilités, ces accusations calomnieuses, les protagonistes s’efforcent tant, bien que mal, de faire la sourde oreille. Et ils y parviendraient presque, n’était-ce l’oncle Melnitz, cet empêcheur d’oublier en rond, qui, mi-goguenard, mi-sarcastique, toujours pessimiste, s’entête à leur rappeler la haine viscérale et ancestrale encourue par les Juifs. L’oncle Melnitz parle à ses descendants, leur intimant de se souvenir, de savoir, de tirer quelque leçon du passé, et d’accepter une vérité dérangeante : « Pourquoi donc devraient-ils oublier ? Ils n’oublient jamais rien. Plus c’est absurde, mieux ils s’en souviennent. Ils se souviennent qu’avant Pessah, nous égorgeons des petits enfants et faisons cuire leur sang dans la pâte des matze. Cela n’est jamais arrivé, mais cinq cents ans plus tard, ils sont capables de raconter la scène comme s’ils l’avaient vue de leurs yeux. […] Oublier ? Ils n’oublient rien. Sauf peut-être la vérité. Mais pas les mensonges », p. 91. Les mots prêtés à l’oncle Melnitz illustrent le second procédé auquel a recours Charles Lewinsky pour représenter la difficile coexistence des deux communautés : un recours très efficace à l’emploi des pronoms personnels. Pour l’oncle Melnitz, il y a ‘nous’ et il y a ‘eux’. Pour l’antisémite Gubser, il y a ‘nous’ et ‘vous’. Cet usage récurrent des pronoms personnels suffit à marteler l’inexorabilité de l’antisémitisme : « Parfois ils gardent longtemps le silence et nous pensons qu’ils nous ont oubliés. Mais ils ne nous oublient pas. Crois-moi, Janki. Ils ne nous oublient pas. », p. 47.
Si ‘ils’ n’oublient pas, et si ‘nous’ aimeraient bien y parvenir, l’oncle Melnitz, importun revenant, veillera à ce que ses descendants n’y parviennent pas.
La thématique de la mémoire constitue donc l’un des substrats essentiels de ce roman, dans une optique, toutefois, éminemment ambivalente. Mémoire contrefaite et hostile des antisémites ; mémoire salvatrice et douloureuse des Juifs : « Dieu nous a punis de nos péchés, nous autres Juifs, en nous affligeant d’une bonne mémoire. Lorsque quelqu’un nous a fait quelque chose de par trop terrible, nous disons : ‘ Que son nom soit effacé’. Et nous nous en souvenons pour l’éternité. », p. 691.

Construit en 1750, le cimetière de Lengnau et d’Endingen, le plus vieux cimetière juif de Suisse, appelé « le bon endroit »/Tribune de Genève

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Coexistence, alors ? Oui, finalement, dans une grande mesure. La famille Meijer est largement épargnée par la tragédie ayant affecté les autres communautés juives d’Europe. Janki, Hannele, François et Zalman réussissent en affaires, Arthur parvient à faire venir dans le pays la jeune veuve allemande Rosa Pollack, qu’il réunira ainsi à ses enfants, et ce n’est pas en Suisse que meurent Ruben et les siens. Mais c’est une coexistence complexe, mise en péril par l’ignorance, les préjugés et l’incompréhension. C’est à cela que Melnitz, sans acrimonie vindicative, mais sans illusion, cherche à faire rempart : « Il s’agit toujours d’une exception, dit l’oncle Melnitz, (…). Ce sont toujours de bons citoyens. De braves gens, bien convenables, Les piliers de la société. Jusqu’à ce que surgisse l’occasion de ne plus l’être. Il en est ainsi dans le monde entier, mais oui. Sauf en Suisse, bien entendu. Sauf dans la bonne vieille Confédération helvétique. Ici, ils nous aiment. », p. 644.

Indications bibliographiques

Il n’existe pas à l’heure actuelle d’étude approfondie de Melnitz ou de l’œuvre romanesque de Charles Lewinsky. Toutefois, les sites, comptes rendus et entretiens mentionnés ci-dessous pourront satisfaire la curiosité des lecteurs :
Samuel Blumenfeld dans le journal Le Monde : compte rendu critique paru le 9 octobre 2008.
Ghania Adamo : Entretien avec Charles Lewinsky mené dans le journal Swissinfo le 31 janvier 2016.
Nathalie Levisalles, Conversation avec Charles Lewinsky lors d’une rencontre organisée le 28 janvier 2009.