Du Juif dominé au Juif libéré
par Iris Lévy
Albert MEMMI, Portrait d’un Juif, Première publication (1962), Paris, Gallimard, 2003, Collection Folio.
Albert MEMMI, La Libération du Juif (1966), Paris, Éditions Gallimard, 2011, Collection Folio.
Qu’est-ce, au fond, qu’être Juif ? Comment définir la condition juive ? Ne s’agit-t-il que d’une condition de minoritaire, d’opprimé ? Mais dans ce cas, que faire quand on est Juif ? Comment penser l’émancipation du Juif et sa libération effective ? Y-a-t-il même une issue à la condition juive ?
Tous ces questionnements, à la fois sociologiques, philosophiques et existentiels, sont au cœur du diptyque publié par Albert Memmi au début des années 1960 : Portrait d’un Juif (1962), auquel répond, quelques années plus tard, La libération du Juif (1966). Longuement mûris par l’auteur, ces deux essais s’inscrivent dans une réflexion plus large au sujet des « conditions impossibles », de la femme ou du Noir américain, du décolonisé arabo-musulman… Cette méditation sur la domination, le Portrait du colonisé, précédé du Portrait du colonisateur (1957) l’avaient inaugurée, sous l’égide prestigieuse de Jean-Paul Sartre.
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Dans la forme d’un autoportrait, le tableau d’une condition
Cette interrogation sur la condition juive est aussi, pour A. Memmi, l’aboutissement d’un parcours personnel et politique. La pensée universaliste et rationnelle héritée des Lumières, la libération nationale ou la révolution socialiste se sont, tour à tour, révélées inaptes à fournir une réponse satisfaisante à la condition juive, tant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle collective. La Statue de Sel (1953), sous une forme romanesque, décrivait ces tentatives infructueuses d’émancipation. Il est donc temps pour l’auteur d’examiner les contours spécifiques de l’identité juive.
Si cette entreprise se présente apparemment sous la forme d’une autobiographie, ce choix narratif du portrait ou, plus exactement, de l’autoportrait, ne saurait a priori en diminuer la portée, la restreindre à n’être que l’expression d’un point de vue subjectif. Loin de se limiter à une introspection sans concession, l’essayiste ambitionne, à partir de sa propre destinée, d’éclairer rien moins que le destin collectif du Juif.
C’est ainsi un inventaire méthodique et argumenté de la condition juive de son temps que dresse le Portrait d’un Juif (désormais PJ). La précision temporelle n’est pas fortuite : en effet, l’approche d’A. Memmi est avant tout celle d’un sociologue, occuper à décrire les conditions concrètes de l’existence du Juif à l’époque contemporaine. Ce parti-pris méthodologique consistant à partir du réel, des conditions vécues, d’une situation est réaffirmé avec constance dans l’ouvrage, au rebours d’une approche théorique ou téléologique du destin collectif juif. Pour les besoins de cette méthode d’analyse, A. Memmi établit une triple distinction et forge un terme, appelé à entrer dans la langue française : le mot de « judéité ». Par ce néologisme, il rend compte de « la manière dont chaque Juif vit, subjectivement et objectivement, son appartenance au judaïsme et à la judaïcité ». Il distingue ainsi la judéité de la judaïcité qui désigne– « l’ensemble des personnes juives » – et du judaïsme – « ensemble des doctrines et des institutions juives » (La Libération du Juif, p.49, désormais LJ).
« Le malheur d’être Juif »
Pour A. Memmi, le constat initial est sans appel : la condition juive est d’abord et avant tout marquée par la négativité, la carence, le manque. Elle appartient bien aux figures contemporaines de l’opprimé : « La condition juive fait partie d’une catégorie humaine plus large : celle de l’oppression et du malheur » (PJ, p.37). Pire encore, cette souffrance s’est progressivement arrogé le monopole de l’expérience juive et « le martyre est devenu la seule habitude collective de ce peuple » (PJ, p.28).
C’est au prisme de l’oppression concrète, vécue, du Juif, que sont ainsi relues et réexaminées certaines de ses valeurs cardinales : la famille, la tradition, l’histoire juive, dont on vante les mérites et la gloire passée, seraient autant de refuges destinés à pallier les difficultés du présent.
Ainsi la condition juive est d’abord caractérisée par une forme de malaise, d’inquiétude lancinante, miroir de l’hostilité du monde extérieur. Cette hostilité diffuse, globale, qui tend à définir le Juif comme un être intrinsèquement problématique, est moins le fait d’un groupe bien identifié qu’un trait bien partagé par le monde non-juif, fût-ce sous la forme d’une indifférence envers l’antisémitisme.
Le corollaire de cette éternelle mise en accusation du Juif est sa séparation. Le Juif se détache des autres mais aussi de lui-même. Si l’exclusion hors de la cité est connue (le monde des ghettos, de la hara de Tunis aux mellahs du Maroc), A. Memmi expose également cette distanciation, trop souvent négligée ou tue, du Juif par rapport à lui-même, l’auto-accusation ou la suspicion qu’il s’inflige. Est-ce un hasard si la psychanalyse, fut inventée, puis au moins à ses débuts, selon le mot de Freud, une simple histoire juive.
Mais alors, sur quoi repose, en définitive, cet éternel procès ? Le Juif est-il différent des autres ? C’est du moins ce que suggèrent nombre de représentations (littéraires, artistiques ou populaires) du Juif : tantôt avare, cruel, retors ou difforme… parce que Juif. Si la dénonciation de cette accusation est salutaire, elle offre en vérité bien peu d’armes pour se défendre et se ré-approprier sa condition. Pour en avoir le cœur net, A. Memmi prend résolument le parti d’examiner l’accusation, quitte à choquer les siens : « Encore une fois, si je veux en terminer avec ce misérable procès, il me faut l’instruire jusqu’au bout, au moins pour moi-même » (PJ, p.102).
Du Juif mythique au Juif réel : essai de définition
Se faire un temps l’avocat du diable et donner la parole à l’accusateur, au risque d’y découvrir un fonds de vérité, telle est la démarche radicale choisie par A. Memmi.
L’examen de la figure biologique puis économique du Juif aboutit à des conclusions similaires. L’analyste s’attache en premier lieu à souligner l’absurdité du préjugé selon lequel tous les Juifs partageraient les mêmes déterminations. Cette unité est démentie par la diversité historique, culturelle, géographique de la condition juive. C’est pourquoi l’analyse marxiste reposant exclusivement sur la séparation des classes sociales échoue à saisir la singularité de la judéité.
Mais le raisonnement ne s’arrête pas ici, et va au-delà de la simple contradiction : quand bien même certains traits communs, biologiques, psychologiques ou économiques seraient-ils mis à jour, ces derniers sont le produit du social. Plus précisément, ils sont le produit d’une condition : celle de l’opprimé. Ainsi de la concentration des Juifs autour de certaines professions, miroir de l’exclusion d’autres métiers. A. Memmi résume ainsi cette existence façonnée par le rejet : « Tout ce nous sommes, enfin, s’explique en grande partie par ce que nous n’avons pu être. Et tout ce que nous sommes s’explique en grande partie par l’oppression » (PJ, p.159).
Délaissant ce portrait mythique, dont la plasticité et les contradictions internes renforcent la lugubre nocivité – cette caricature est toujours à l’avantage de l’accusateur antisémite, et justifie l’oppression –, A. Memmi tente ensuite d’examiner les contours du Juif réel. Sont ainsi analysés successivement les aspects négatifs de la judéité, puis ses aspects positifs. En effet, seule la prise de conscience lucide des manques et limitations de la condition juive permet d’éclairer son contenu effectif.
En marge du corps social, le Juif est d’abord, dans la société moderne, celui qui n’est pas. Il n’est pas de la religion des autres (le christianisme), dont la présence dépasse largement la sphère privée confessionnelle, du moins dans le cas français, cadre de la réflexion d’un auteur qui écrit, on le sait, à partir de sa propre trajectoire.
Le Juif n’est pas, non plus, partie-prenante du récit national : d’où, selon A. Memmi, la propension de la judéité à se référer constamment au passé mythique de la Bible. Quant à l’engagement civique et politique, il se révèle également vain : l’oppression juive ne coïncidant avec aucune autre, l’affiliation partisane a toujours le goût du renoncement. De fait, souligne A. Memmi, les Juifs engagés politiquement en tant que Juifs et au service de la judéité sont, si ce n’est inexistants, rares – en témoignent les figures d’Israélites au service exclusif de la France que furent un Léon Blum ou un P. Mendès-France.
Fort heureusement, cette carte d’identité négative n’épuise pas l’étendue de la judéité : « Quelle que soit l’importance du malheur juif, le Juif ne se réduit nullement à sa face d’ombre » (PJ, p.270). Ce second temps du développement donne à A. Memmi l’occasion de récuser, du même coup, la conception que Jean-Paul Sartre expose dans ses Réflexions sur la question juive (1946) selon laquelle le Juif n’a d’existence qu’à travers le regard d’autrui, et notamment de l’antisémite.
Ainsi, la judéité est en premier lieu une condition historiquement vécue et incarnée à travers des institutions (la synagogue, la famille), des valeurs, des rites et mythes qui lui sont propres. Aussi, quoique il soit intrinsèquement lié à l’oppression pluri-séculaire des judaïcités, un « vouloir-vivre » juif existe bel et bien. Il repose, entre autres, sur une solidarité mutuelle outrepassant de loin le simple devoir d’hospitalité. Cet héritage communautaire et collectif s’impose à tout Juif, en dépit de sa volonté individuelle. Et A. Memmi de confesser ainsi son erreur de jeunesse, lui qui envisagea un temps la judéité comme un simple attribut ou qualificatif langagier, qu’on pourrait accepter ou refuser librement.
Une double impasse
Au terme de cet inventaire, qui est aussi un plaidoyer pour la connaissance de soi, le questionnement initial ressurgit : comment se conduire face à cette condition juive, largement définie comme une condition d’oppression ? C’est l’objet de La Libération du Juif que de tenter d’apporter une réponse à ce défi.
Deux attitudes opposées sont alors considérées, reflets des positionnements successivement adoptés par l’auteur au cours de sa vie, depuis son adolescence en Tunisie jusqu’à son installation en France.
C’est en premier lieu le « refus de soi » qui est examiné, sous ses manifestations multiples, du mince camouflage au reniement radical. Le changement de nom, l’humour juif en forme « d’auto-agression », l’assimilation, la conversion, le mariage mixte et jusqu’à la haine de soi, toutes ces voies sont autant d’issues apparentes à la condition juive, patiemment scrutées et ultimement rejetées, par A. Memmi. Au nom d’un positionnement éthique ? La réponse est en réalité plus subtile. Si l’auteur condamne en effet le « refus de soi », c’est moins au nom de critères moraux qu’en raison de l’inefficacité d’une telle attitude, apparemment vouée à l’échec.
Ainsi, l’assimilation se heurte à une double impossibilité : elle est désapprouvée par la communauté d’origine, mais aussi par l’oppresseur, dont la position favorable repose en définitive sur la survie du Juif comme bouc émissaire dans le corps social. Cela étant dit, A. Memmi souligne également sa désapprobation personnelle à l’égard de cette auto-négation, qui, de plus, n’est jamais véritablement accomplie.
De même, la conversion apparaît bien assez tôt comme une issue en trompe-l’œil : absurdité pour l’incroyant, elle est un sacrilège pour le croyant, tandis que le Juif converti demeure inéluctablement différent aux yeux des autres.
Si seulement la conversion, le mariage mixte ou l’assimilation apportaient la tranquillité! Mais en réalité « le refus de soi ne peut jamais être une véritable réponse à une condition d’oppression » (LJ, p.135) – au contraire, il témoigne plutôt d’une intériorisation perverse de l’oppression par l’opprimé lui-même.
Faut-il alors s’accepter ? Mais que signifie, concrètement, s’accepter comme Juif et consentir à sa condition ? C’est sans doute dans cette partie qu’A. Memmi expose le plus clairement ses opinions au sujet de la judéité, entendue ici dans son contenu positif.
Ainsi, le retrait progressif du monde social, au profit d’une vie communautaire centrée autour de la pratique religieuse, d’un « enkystement » autour des siens – A. Memmi mentionne le quartier religieux de Mea Shearim comme exemple paradigmatique –, est sévèrement rejeté, et décrit comme un terrible renoncement : « Former une petite judaïcité au milieu d’un monde non juif, c’est abstraire sa vie et la vie des autres. Se cantonner dans une tradition, aussi prestigieuse fût-elle, c’est abstraire sa pensée du jaillissement de la pensée universelle » (LJ, p.152).
Là encore, au-delà de la condamnation morale, c’est surtout l’inefficacité de l’issue proposée qui est soulignée : cet oubli du monde, qui redouble l’oubli de soi, a pour corollaire une forme de paralysie et de passivité face à l’agression qui conduit le Juif à une mort quasi-certaine. En creux, on perçoit sans peine le souvenir encore récent de la Shoah et de la disparition des judaïcités est-européennes.
De même, les valeurs-refuges du judaïsme, au premier rang desquelles les concepts d’élection et de messianisme, seules véritables singularités du judaïsme face aux autres monothéismes, ou bien encore l’omniprésence du thème de l’exil, ne prennent leur sens qu’au regard du destin malheureux de la judéité. Ainsi, le poids de l’élection justifie, en partie, les malheurs contemporains, tandis que la figure messianique porte l’espoir d’une libération future. Envisagée ainsi, la tradition juive s’apparente alors à une méditation continue sur une tragédie collective.
Le refus d’A. Memmi d’adhérer à ce contre-mythe est d’autant plus fort que celui-ci aboutit, en définitive, à l’écrasement du Juif, au nom de la survivance du judaïsme : « Le Juif meurt pour défendre la Loi qui devait le défendre » (LJ, p.187).
Faut-il dès lors embrasser la culture juive et s’affirmer en tant qu’écrivain juif ? En réalité, l’auteur se trouve à nouveau face à une impasse : le Juif n’a ni langue propre, ni public propre – d’où le choix d’un Kafka par exemple, de renoncer à évoquer clairement sa judéité sur le plan littéraire. Ni l’art ni la philosophie n’apportent une issue à cette quête d’émancipation : ni style ni forme spécifiquement juifs n’est observable dans le domaine esthétique, tandis que la philosophie proprement juive apparaît, au regard du corpus chrétien, bien pâle. Tout au plus certains Juifs ont-ils contribué à la civilisation, mais pas nécessairement en tant que Juifs. Cette affirmation quelque peu péremptoire n’est-elle pas exempte de l’auto-dépréciation du Juif que Memmi a lui-même diagnostiquée ? On peut au moins s’interroger sur ce point de vue qui paraît fort daté. Mais telle est l’opinion que soutient, sans vraiment l’argumenter, A. Memmi.
Les conditions d’une libération
Au terme de ce raisonnement et face à cette double impasse, l’ambition d’A. Memmi change de nature : « Je me dis enfin que la seule manière, courageuse et efficace, d’assumer la condition juive n’était pas d’accepter cette positivité mitée et cette négativité envahissante, mais, comme toutes les conditions oppressives, de vouloir la transformer, et de s’atteler réellement à la détruire » (LJ, p.252).
Autrement dit, l’enjeu est désormais de s’attaquer aux relations concrètes liant Juifs et non-Juifs, aux conditions de l’oppression. Là aussi, les impasses sont analysées puis écartées : la révolution socialiste, en premier lieu, puis la cohabitation parmi les Chrétiens.
Dans ce cadre, la condition juive est en réalité une « condition impossible », insoluble dans sa structure actuelle, autrement dit, insoluble au sein de la Diaspora, tant que persiste la relation fondamentale entre Juifs et non-Juifs.
Pour A. Memmi, chaque condition d’oppression porte en germe sa solution spécifique. Le malheur du Juif étant un malheur global, le Juif étant opprimé comme peuple, seule une solution globale apparaît viable et pérenne. Et la conclusion de l’auteur en faveur du projet sioniste et de l’État d’Israël de s’imposer, logiquement : « En bref, la libération particulière des Juifs appelle une libération nationale, et cette libération nationale du Juif s’est appelée l’État d’Israël » (LJ, p.314).
Si A. Memmi distingue cependant la nécessité logique d’un État Juif autonome de l’État d’Israël lui-même, dont l’emplacement géographique en Palestine est jugé comme excessivement risqué, cela ne remet pas en cause son adhésion totale à l’État hébreu et au projet sioniste. Seule la reconstruction d’une culture commune et nationale, libérée de l’enkystement intérieur et de la servitude extérieure, est à même de libérer le Juif et de lui rendre sa dignité. Du même coup, le Juif gagne aussi la liberté de cesser d’être juif, en optant pour l’assimilation sans craindre de menacer la judéité dans son ensemble.
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Au terme de ce diptyque, le lecteur ne peut qu’être frappé par la cohérence et la clarté de l’ensemble, que traverse un constant souci d’être exact et de ne pas s’éloigner du concret. Réfléchir sur la condition juive, à partir du réel, avec justesse et humilité et loin des considérations éthérées, est une démarche salutaire sur le plan philosophique. Il faut ajouter que la vigueur logique de ces essais s’augmente de la séduction esthétique qu’exerce un style incisif et tranchant qui fait de Memmi non seulement un penseur convaincant mais un écrivain accompli.
Indications bibliographiques
Albert Memmi
- Portraits : Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, Portrait du décolonisé arabo-musulman et de quelques autres, Portrait d’un Juif, La Libération du Juif et L’Homme dominé, Édition critique de Guy Dugas, Paris, Centre national de la recherche scientifique, 2015, Collection « Planète libre ».
La réédition, par Guy Bordas, des Portraits d’Albert Memmi, accompagnée de nombreux textes critiques - Juifs et Arabes, Paris, Gallimard, 1974, Collection « Idées ».
L’examen, sous forme de témoignage, de la condition des Juifs orientaux, « Juifs Arabes », accompagné d’un appel au dialogue avec leurs frères musulmans.
Sur l’œuvre d’Albert Memmi
- Guy Dugas, Albert Memmi, du malheur d’être juif au bonheur séfarade, Paris, Éditions du Nadir, collection Repères, 2000
Spécialiste des littératures arabes de langue française, Guy Dugas retrace avec justesse la parcours littéraire et personnel d’Albert Memmi. Le texte s’accompagne d’une nouvelle inédite de l’écrivain. - Jean-Yves Guérin, Albert Memmi, écrivain et sociologue, Paris, L’Harmattan, 1985.
Recueil de textes et d’études publiés par des historiens, critiques ou essayistes, au sujet du parcours et de l’œuvre d’Albert Memmi. - Nathalie Saba, Le paradoxe de la judéité dans l’œuvre d’Albert Memmi, Paris, Edilivre, 2008
Issu d’un mémoire de Littérature Comparée, le travail de Nathalie Saba interroge, à partir de l’étude de l’œuvre romanesque d’Albert Memmi, les différentes modes d’expression de l’identité juive sépharade.
Excellente synthèse