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Sifriaténou/ספרייתנו offre en partage à tous ceux qui aiment lire, un lieu où l’on puisse aller à la rencontre d’oeuvres marquantes pour mieux comprendre l’existence juive, partir à la découverte des «livres juifs».
Que doit-on entendre par l’expression discutable de « livres juifs » ?
Nous en proposons la définition suivante (voir Ligne éditoriale) :
« Au moment où les Juifs deviennent les sujets ou les citoyens d’États modernes et se mettent #à l’heure des nations, le « livre juif» est celui qui se nourrit d’un lien dénoué à la Bible juive (#Torah), au peuple juif en exil (#Galoute) et à sa terre (#Israël). Même le projet nazi qui entendait régler définitivement la «question juive» (#Shoah), bien qu’il se soit en partie accompli, n’est pas parvenu à briser définitivement ce lien. Celui-ci peut être objectif ou pas, solide ou ténu, explicite ou non, vécu ou imaginaire, affirmé ou souterrain, proche ou lointain, direct ou oblique… Ce lien est une question plus qu’une racine ».

D’où, comme cinq rayons d’une bibliothèque imaginaire, les cinq rubriques distinctes qui composent ce site:
#TORAH : Elle constitue la source vive, l’élément nourricier du peuple juif, le texte initial qu’on n’a jamais fini d’étudier, de questionner, d’interpréter et de commenter ; elle est tout autant une Loi qui forme et fixe le rythme d’une vie de célébration . Elle est à l’origine des trois monothéismes.

#L’EXIL : Malgré l’exil, en Orient et en Occident, malgré les persécutions, les massacres,  les brimades, les expulsions, que le peuple juif a endurés , il a conservé son identité tout en nourrissant un commerce fructueux avec les civilisations au sein desquelles il vivait. Il n’a pas perdu espoir.

#À L’HEURE DES NATIONS : L’émancipation politique des Juifs leur a permis d’entrer dans les nations et d’en devenir les citoyens. Leur sécularisation (assimilation, intégration, dilution…) à partir du XVIIIème siècle, n’a finalement pas conduit à leur dissolution en tant que nation comme le montre, notamment, le brillantissime Moment Viennois au tournant du XXème siècle.

 #SHOAH : Il y a d’autres termes pour désigner cette tentative d’éradication totale de l’ existence juive. Claude Lanzmann a déclaré, en présentant son film intitulé Shoah (1985) : «Comment aurait-il pu y avoir un nom pour nommer un événement sans précédent dans l’histoire ? Je disais « la chose ». […] Ce sont des Rabbins qui ont trouvé le nom de Shoah. Mais cela veut dire anéantissement, cataclysme, catastrophe naturelle. Shoah, c’est un mot hébreu que je ne comprends pas. Un mot opaque que personne ne comprendra. Un acte de nomination radicale. Un nom qui est passé dans la langue…». En dépit de cela, le peuple juif a survécu, a résisté, a tenté de se réparer.

#ISRAËL : Ce terme est fortement polysémique.
Il renvoie d’abord, dans la Bible, au nom propre donné à Jacob après sa lutte contre l’ange (Genèse, 32 : 39).
C’est ensuite, selon la Torah, la terre promise au peuple juif par son Dieu  ; le pays que le peuple juif n’a jamais abandonné, même quand il en perdait la souveraineté. Après s’être affranchi de l’esclavage subi en Égypte, après traversé le désert, il l’a conquis, l’a habité, s’y est établi ; il en a été banni une première fois puis, après y être revenu, en a été finalement exilé. C’est là que, selon l’espérance messianique, seront rassemblés les exilés ; à Jérusalem,  sera reconstruit le Temple.
C’est l’endroit qu’ont repeuplé, dès la fin du XIXème siècle, les Juifs engagés dans le projet sioniste porté, au regard des nations, par Theodor Herzl, afin d’ échapper aux persécutions antisémites subies en Europe orientale puis en Europe Occidentale.
C’est enfin, depuis 1948, le nom d’un État-Nation qui sert de refuge et de patrie à tous les Juifs du monde qui aspirent à y revenir. Un pays bien vivant, multiple, entre Orient et Occident, enrichi par l’apport de nombreuses cultures du monde.
Par métonymie, on désigne du nom d’Israël le peuple juif tout entier, confirmant l’indissolubilité du lien qui l’unit à sa terre.

Marc Chagall, Juif à la Torah, 1925