« Un monceau de rêves et de souvenirs »

par Claire Leibovich

Naïm KATTAN, Adieu Babylone, Première édition chez Julliard en 1975, Paris, Albin Michel, 2003, Collection « Espaces Libres ».

Durant des millénaires, de grandes communautés juives ont vécu et  prospéré dans la majorité des pays arabes. Elles y vivaient récemment encore. On l’a souvent oublié et il paraît parfois même difficile actuellement de se l’imaginer. Et pourtant, cela fut le cas.
Dans Adieu, Babylone, son premier roman, l’écrivain irako-canadien Naïm Kattan raconte sa jeunesse à Bagdad, dans les années qui précédèrent la création de l’État d’Israël et le départ massif des Juifs d’Irak.
Sa narration explore une séquence de l’histoire irakienne qui va de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la montée du nationalisme arabe. Elle évoque le Fahroud -ce terrible pogrom perpétré à Bagdad en juin 1941 -, l’occupation britannique, l’influence communiste et le sionisme. Kattan décrit le monde complexe de la Bagdad de ces années-là : une société multiculturelle et divisée au sein de laquelle les Juifs sont minoritaires et en butte à la discrimination et à la violence.

Depuis l’antique Babylone…

Dès le début d’Adieu, Babylone, et tout au long du roman, Kattan insiste sur la légitimité de la présence juive en Irak, droit qu’il fait reposer sur l’ancienneté de cette présence : « Nous étions juifs. Nous le savions. Tout le monde le savait. Mais nous étions aussi fils de cette terre, enfants du pays. Et cela il fallait le hurler, le crier constamment de crainte qu’on ne l’oublie et que l’on ne nous prive de notre part des richesses dont Dieu a doté ce royaume, le sien », p. 83. En tant que descendants des Juifs que Nabuchodonosor fit captifs et envoya à Babylone, et qui plus tard écrivirent le Talmud de Babylone, Kattan explique que les Juifs ont, autant que les Musulmans, le droit de se sentir irakiens en Irak, et d’être traités comme tels. 

Juifs d’Irak priant, en pèlerinage au tombeau du prophète Ezechiel/ Village arabe de Kiffel/1932


Ainsi, dans la première partie du XXème siècle, une large communauté juive vivait en Irak et plus particulièrement dans les grandes villes. À première vue, Kattan semble proposer une sorte de sociologie, basée sur la géographie et la linguistique, de sa ville natale dans les années précédant le départ des Juifs. De cette manière, son roman peut presque se lire comme une chronique à valeur historique, qui documente la vie d’un jeune Juif dans la Bagdad de cette époque. L’auteur décrit une société divisée en différentes communautés ethniques et religieuses : Musulmans chiites et sunnites, Juifs, Kurdes, Chrétiens (Assyriens, Chaldéens et Arméniens).
Ces divisions se traduisent d’abord dans la géographie de la ville : certains quartiers sont à majorité musulmane, d’autres sont surtout peuplés par des Juifs. « Notre origine tient de la géographie plus que de la croyance. Dans ce conglomérat, nous possédions chacun notre territoire qui s’étendait au-delà des murs et des frontières invisibles. Tout au long de la grande rue, nous déambulions côte à côte sans jamais nous fondre dans l’anonymat ou la fraternité. », p. 83. De cette manière, un Juif ou qu’un Musulman pourra vivre des années à Bagdad sans jamais s’être aventuré dans un quartier de « l’autre » religion : Les séparations religieuses et ethniques ne sont toutefois pas seules à entrer dans cette compartimentation de Bagdad. En effet, les hiérarchies socio-économiques – à l’œuvre dans l’ensemble de la société bagdadienne, mais également à l’intérieur des différentes communautés -, y contribuent aussi. De ce fait, certains quartiers, ou seulement quelques rues dans un certain quartier, sont habités par les moins fortunés, ou alternativement par les plus fortunés, d’une certaine communauté.
Les différentes communautés se reconnaissent plus ou moins à leur physique, parfois à l’habillement des femmes. Cependant, Kattan montre que c’est leur dialecte particulier ou leur accent unique, qui les marque indéniablement : « Il suffit que nous ouvrions la bouche pour que nous révélions notre identité. Dans nos mots s’inscrit l’emblème des nos origines. Nous sommes juif, chrétien et musulman, de Bagdad, de Basrah ou de Mossoul. Nous avons une langue commune : celle des Musulmans de la région. Inépuisable source de confusion et de cruelles moqueries. », p. 23. L’auteur souligne surtout la valeur sociale du dialecte et de l’accent que chacun utilise, et rappelle que l’arabe des musulmans prévaut toujours dans les espaces publics. Un Juif qui s’aventure seul dans un quartier musulman essaiera à tout prix de cacher son accent lorsqu’il parle arabe (sans vraiment y arriver), pensant ainsi sauvegarder sa sécurité ; un Juif qui rencontre d’autres Juifs au bordel s’efforcera également de parler le dialecte musulman, dans le but de distancer sa personne privée d’un acte qu’il ne veut pas associer à sa famille et communauté. Finalement, un accent qui dénote une origine pauvre sera certainement stigmatisé, même entre personnes de même religion : ainsi Kattan raconte l’expérience du professeur juif kurde, moqué par ses élèves juifs pour son accent. L’auteur trace donc les contours fragmentés de Bagdad et de l’Irak, d’un point de vue religieux, ethnique et économique.
Au cours du roman cependant, une autre séparation sociale prend le devant de la scène, dont les conséquences sont dramatiques, et qui repose sur une inégalité des sexes disproportionnée.

Femmes rêvées, femmes réelles

Comme dans toute l’œuvre de Kattan, la figure de la femme occupe une place centrale dans Adieu, Babylone. Il y a la femme rêvée, celle des films et des romans occidentaux. Comme d’autres jeunes garçons qu’il fréquente, mais aussi, de manière moins avouée, comme d’autres jeunes filles de son entourage, le héros rêve de ces amours plus libres et romanesques. La femme dévoilée et accessible est pour lui un attrait primordial de cet Occident qu’il appelle et qui l’obsède.
Puis, il y a la femme réelle, c’est-à-dire soit la femme voilée et invisible dont il ne peut rien savoir, soit la prostituée avec laquelle il ne peut construire les rapports d’amour et d’intimité dont il a soif.

À travers des histoires rapportées par les commérages de sa famille, ainsi que ses expériences personnelles, Kattan décrit le statut dégradé de la femme irakienne, qui ne jouit d’aucune liberté au sein d’une société fermée, étouffante. Il suffit d’un racontar, ou d’une naïve lettre d’amour par exemple, pour qu’une jeune fille change de catégorie : de fille honorable, que l’on mariera sans demander son avis, elle devient une prostituée, dont le déshonneur entachera pour des générations à venir l’honneur de sa famille proche et étendue. Implicitement, l’auteur montre qu’à Bagdad presque rien ne sépare la femme honorable de la prostituée : elles sont toutes les deux soumises à la volonté des hommes de leur entourage, ainsi qu’aux cruelles règles d’une société misogyne.
Le jeune Kattan se sent lui aussi pris dans ce jeu de rôle « genré » que les traditions et la culture orientales lui imposent. On attend de lui qu’il se comporte en homme : c’est-à-dire en être supérieur à la femme, qui ne se laisse pas aller comme elle à ses émotions, dont la valeur est fixée à la somme d’argent qu’il rapporte à la maison, et dont la nature prédatrice le pousse à déshonorer les jeunes filles, sans conséquences pour son statut social et sa sécurité. Pourtant, le narrateur indique que ce comportement, ces attitudes ne lui viennent pas naturellement ; ils nécessitent chez lui une période d’apprentissage :
« Je jouais avec bonheur, et une ombre d’indécision, le rôle qu’on attendait de moi. Depuis des années, ma mère ne manquait pas l’occasion de me rappeler les devoirs qui m’incombaient par ma naissance. Qu’une querelle éclatât entre ma sœur et moi et, d’un ton ferme, elle mettait fin à mes reproches. Se tournant vers moi, elle m’assenait sa redoutable pièce à conviction :
– N’oublie pas que tu es un homme. » , p. 157.

Vulnérabilité des Juifs irakiens

Pour un lecteur peu familier avec l’histoire du Moyen-Orient, il y aurait de quoi se perdre dans les multiples références et allusions à la vie en Irak. Heureusement, Kattan réalise l’exploit de rendre clairs les éléments de sa narration qui relèvent d’une histoire compliquée, tout en nous inspirant l’envie d’en savoir plus. Son écriture est agréable et de lecture aisée : les souvenirs coulent de source, s’enchaînent naturellement sans que le récit perde sa limpidité et sa progression chronologique. Il peint l’image à la fois dépaysante et familière d’une société divisée, dont les différentes communautés et classes entretiennent entre elles au mieux des rapports de méfiance et d’hostilité couverte, malgré de rares initiatives marginales. Il raconte la vulnérabilité des Juifs irakiens et l’antisémitisme institutionnalisé, qui parfois éclate au grand jour comme lors du Fahroud (1941), épisode sanglant qui marque profondément le héros : «  Toutes les tribus seront épargnées, sauf une. C’est la loi du désert. Les Juifs feront les frais de cette faim comprimée, de cette soif dévorante. Deux jours et une nuit. », p. 35.

Farhud/ 1941/ Beit Hatfutsot-The Oster Visual Documentation Center/Collection Yad Yitzhak Ben Zvi Archive

La progression du roman montre bien la dégradation de la situation des Juifs en Irak, depuis leurs projets de départ au lendemain du Fahroud jusqu’à leur départ en masse à l’époque de la création d’Israël en 1948. Alors que de nombreux juifs fuient clandestinement en direction d’Israël, les projets nationalistes du héros et de ses amis s’effritent. Parmi ses amis juifs et non-juifs, tous attendent une occasion de partir en Europe. Kattan sera le premier de sa famille à quitter son pays natal, grâce à une bourse d’études du gouvernement français, laissant derrière lui ce qu’il appelle un « monceau de rêves et de souvenirs », p. 307. Ainsi, c’est bien la chronique d’un monde perdu que Kattan écrit, et la fin de millénaires de présence juive en Babylonie qu’il signe.

Multilinguisme : un conflit d’intérêt identitaire ?

Jusque-là, le roman de Kattan se présente simplement comme une variante du récit d’immigration à motif religieux ou ethnique. Sa particularité se résumerait donc au territoire d’origine en question, l’Irak, et au français qui est utilisé pour traiter d’un pays qui fut sous domination britannique. Cependant, Adieu, Babylone ne se borne pas à être la re-création par les mots d’un passé disparu, qui n’intéresserait qu’ historiens et amateurs de pittoresque. En effet, le romancier propose aussi une vision provocante de l’identité individuelle et nationale. « Provocant » est le mot juste pour donner une idée du regard incisif qu’il porte sur le monde dont il est issu ; car il bouscule les idées reçues et pousse à une réflexion qui prend des tours parfois inconfortables.  
Le rapport de Naïm Kattan à l’identité est directement lié à son rapport aux langues, à commencer par celles de son enfance et adolescence, qu’il connaît et manie plus ou moins couramment : l’arabe, le français, l’anglais et l’hébreu. Pour le jeune homme, l’anglais est la langue de la domination, puisque, à cette époque, l’Irak est contrôlé par les Britanniques. Quant à l’hébreu, elle est pour lui la langue de la religion, qu’il n’utilise que pour la prière. Sa connaissance du français relève de l’exception en Irak, où la langue européenne prédominante était l’anglais. Elle s’explique par son éducation à l’école de l’Alliance Israélite de Bagdad, tenue par des Français et des francophones. C’est à cette école que débute son admiration et son avidité pour la littérature française : Romain Rolland, puis Gide, Malraux, Aragon et les surréalistes français. La langue française devient alors un choix personnel du jeune Kattan, qui l’adopte comme la langue de la liberté et de l’humanisme, par opposition à l’anglais qui est la langue des impérialistes britanniques. En même temps, tout au long du roman le narrateur ne cesse de proclamer son amour pour sa langue maternelle, l’arabe, ainsi que pour la littérature arabe. Il se montre extrêmement fier de ses aptitudes en grammaire arabe, réputée pour être redoutablement compliquée. Il lit autant les poètes pré-islamiques que les auteurs arabes contemporains et les revues de littérature arabe, pour lesquelles il écrit également.
Il retrouve dans des cafés un groupe de jeunes irakiens de tout horizon, et rêve avec eux de transformer leur nation, et de fonder une nouvelle culture irakienne. Ainsi, alors même que le héros désire, plus que tout, partir pour la France, il projette de continuer à promouvoir et propager la littérature arabe depuis l’Europe. Cependant, le narrateur suggère aussi, à mi-voix, que les promesses échangées avec ses amis ressemblent à celles que l’on fait à un amour de jeunesse lorsque la vie va nous séparer. Une fois que chacun aura pris son chemin individuel, et aura entamé sa vie libre en Europe, tous abandonneront cette littérature irakienne et arabe qu’ils avaient tant aimée. En cela, Kattan expose la difficulté de faire survivre une langue et une littérature nationale loin des territoires qui les ont vues naître.

« Pour moi, l’exil n’existe pas »

Ce qui frappe, dans ce roman, est le ton adopté par Kattan, car on ne sent pas de tendresse ou de déchirement particuliers à l’évocation de son pays natal, d’un monde qui a mis les Juifs à la porte et qu’il a perdu à jamais. Son écriture ne laisse transparaître ni la ‘saudade’, ni la colère, pourtant typiques des récit d’exils. Dans l’avant-propos, l’auteur écrit : « Adieu, Babylone n’est pas un livre de nostalgie et, encore moins, de ressentiment. Je me répète que les peuples survivent à leurs terres, même quand elles leur sont hostiles.», p. 17. Certes, le narrateur affirme que les Juifs ont autant que les autres communautés d’Irak le droit à cette terre, et même plus qu’eux car ils sont là depuis plus longtemps. Il est même un fervent nationaliste qui veut contribuer à la construction de la nouvelle nation irakienne. Mais Kattan accepte l’exil sans révolte, sans pathos ; il ira même jusqu’à déclarer que, pour lui, « l’exil n’existe pas » . Ces propos pourraient choquer ; on en trouve un début d’explication dans la bouche d’un personnage du roman, l’éminent avocat juif Yaacoub Benyamine :
« Nous avons su vivre parmi les bédouins parce que nous sommes parvenus à vaincre le destin de nomade. Bien que nous soyons en exil, nous ne sommes pas les nomades du désert mais ceux de Dieu et nous nous abritons sous son regard, en communauté […] Nous, nous n’avons plus besoin du désert extérieur, nous avons appris à porter Dieu dans nos bagages. », p. 252.

Jeunes Juifs irakiens, rescapés du Farhud, tentent de gagner la Palestine sous contrôle britannique/1941/Photographie de Moshe Baruch/ Beit Hatfutsot, Oster Visual Documentation Center

C’est le judaïsme qui informe l’identité des Juifs, qui les font Juifs où qu’ils soient dans le monde. Il est évident dans le roman que, pour Kattan, les langues et la littérature sont aussi des éléments essentiels d’une culture, et sont également transportables dans l’exil, même si elles ne le subissent pas sans transformation, tout comme la religion d’ailleurs. Il semblerait donc que pour lui, l’identité individuelle et collective ne soient pas absolument liées à une appartenance territoriale, mais bien plutôt à la connaissance et à la fréquentation d’une culture.
Cette conviction de Kattan a pour conséquence une idée qui est centrale à la compréhension d’Adieu, Babylone. Cette idée est que, alors que l’appartenance à une terre est limitée et restrictive, la culture est, elle, infinie, et donc cumulative. On ne peut appartenir qu’à un seul territoire, ou tout au moins à un nombre restreint de territoires. Lorsqu’on habite un endroit, on ne peut en habiter un autre en même temps. Au contraire, on peut connaître, c’est-à-dire, en quelque sorte, prendre part, à de nombreuses cultures en même temps, bien qu’à des niveaux différents bien sûr. Ainsi, l’attirance du héros pour la culture européenne et la littérature française ne contredit pas son amour pour la littérature arabe. Il n’est pas davantage une trahison de son nationalisme irakien. Bien au contraire, la fréquentation de différentes cultures permet de mieux connaître chacune d’elle : « Les livres étrangers que nous lisions accentuaient notre intimité avec les mots arabes, et nourrissaient notre amour pour notre toute particulière mélodie. », p.199.
La connaissance d’autres cultures permet également de porter un regard critique sur le monde et la société dans lesquels chacun vit. Frustrés par le manque de liberté qui définit leur vie en Irak, le héros et ses amis apprennent par le modèle occidental à rêver d’une vie meilleure, que ce soit en Irak ou ailleurs : «  Les livres étaient, pour nous, source de vie. Nous découvrions les existences rayonnantes et remplies des Européens et nous subissions par contre-coup la révélation de notre vie décharnée, les limites étouffantes de notre milieu. », p. 196.

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Naïm Kattan / Années 1960/Archives juives canadiennes Alex Dworkin

En fin de compte, le sujet d’Adieu, Babylone, c’est la découverte de la littérature et de la liberté qu’elle offre Évidemment, le roman est ancré dans un contexte historique et politique précis, que Kattan aborde de front. Comme il le déclare lui-même, il est avant tout un lettré qui ne se considère pas comme un écrivain engagé. Et pourtant, une politique se dégage, de fait, de son roman, qui passe par l’altérité, par la curiosité qui doit nous mener vers d’autres histoires et d’autres cultures. En effet, bien qu’il défende les droits bafoués de sa communauté, le narrateur s’intéresse aux autres autant et peut-être plus qu’il ne s’intéresse à lui-même et aux siens. Car pour lui, la culture et l’identité d’autrui ne sont en rien une menace pour la sienne propre ; au contraire, les différences l’enrichissent. Bien qu’il ne soit jamais retourné en Irak, Kattan sera resté toute sa vie un Juif irakien, où qu’il soit dans le monde. Mais il deviendra aussi, par la suite, aussi un Juif canadien, francophone attaché à la culture française…

Références bibliographiques 

Naïm Kattan : L’écrivain du passage, dir. Jacques Allard, Montréal, Éditions Hurtubise, 2002.

Ce livre-hommage à Kattan contient la transcription d’un entretien radiophonique avec la journaliste Simone Douek, puis des courts écrits de personnalités venus d’horizons divers, qui ont tous connu Kattan. Par exemple Yves Bonnefoy, Abdul Kader el Janabi, Albert Memmi et Jean Grosjean.

– Éric Hocquette, « L’obsession de la dualité chez Naïm Kattan », Tsafon, Revue d’études juives du Nord, décembre 2016.

É. Hocquette présente la dualité comme élément structurant de la pensée kattanienne, et il montre comment celle-ci se manifeste dans son roman Farida (1991).

Naïm Kattan a consacré deux autres romans autobiographiques à des périodes de sa vie qui ont façonné son identité :
Les fruits arrachés, Montréal, Éditions Hurtubise H.M.H., 1977, Collection : « L’Arbre ».
Sur sa vie d’étudiant à Paris.
La Fiancée promise Montréal,: Éditions Hurtubise HMH, 1983, Collection « L’Arbre ».
Sur ses débuts au Canada.